L'OPEP prévient qu'une interdiction de l'UE sur le pétrole russe pourrait avoir de graves conséquences
Début mars, le groupe OPEP+ a décidé d'approuver une nouvelle augmentation de 400 000 barils par jour (bpj) de sa production collective de pétrole en avril, malgré la flambée des prix du pétrole après l'invasion de l'Ukraine par un membre clé du pacte, la Russie, quelques jours avant la réunion de l'OPEP+. Lors de la courte réunion du 2 mars, l'OPEP+ a décidé de laisser son plan de production en l'état et n'a pas mentionné la guerre russe en Ukraine, raison pour laquelle les prix du pétrole ont bondi au-dessus de 100 dollars le baril pour la première fois depuis 2014.
Des responsables de l'OPEP ont rencontré ces dernières semaines des responsables de l'UE, et l'OPEP a clairement fait part de ses inquiétudes quant à une éventuelle interdiction du pétrole russe par l'UE, ont indiqué les sources de Reuters.
Rien n'est hors de la table concernant des sanctions supplémentaires de l'UE contre la Russie, a déclaré le fonctionnaire de l'UE à Reuters.
En début de semaine, les prix du pétrole ont bondi après que les ministres de l'UE se sont réunis pour discuter de l'idée de se joindre éventuellement aux États-Unis pour interdire les importations de pétrole russe.
Les ministres ne sont toutefois pas parvenus à se mettre d'accord sur l'opportunité de punir Poutine par un embargo pétrolier.
Certains petits États membres de l'UE, dont la Lituanie, ont fait pression en faveur d'un embargo, mais la plus grande économie, l'Allemagne, s'y est opposée.