Libye: lourdes pertes dues aux fermetures des champs pétroliers (compagnie)
"La fermeture du champ (al-Sharara) de la mi-août jusqu'en septembre a coûté à la Libye 308 millions de dollars", a indiqué Moustafa Sanalla, lors d'une conférence de presse lundi à Tripoli.
Dimanche, la production pétrolière a de nouveau été suspendue dans ce champ d'al-Sharara, l'un des plus importants de l'ouest du pays, après sa fermeture par une milice armée.
Le président de la NOC a par ailleurs annoncé la levée prévue mardi de l'état de "force majeure" décrété après la fermeture d'al-Sharara.
Invoqué dans des circonstances exceptionnelles, l'état de "force majeure" permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.
"C'est désormais notre seule occupation, 7j/7 et 24h/24": résoudre les problèmes causés par des groupes qui "trouvent toujours une excuse" pour perturber la production, a regretté M. Sanalla.
"La Libye ne vit que de son pétrole", a-t-il rappelé.
La production sur les champs pétroliers de l'ouest du pays est régulièrement arrêtée en raison de blocages imposés par des milices faisant office de gardes des installations pétrolières, pour réclamer des rémunérations ou pour des motivations politiques.
La Libye produisait 1,6 million de barils par jour avant la chute de Kadhafi.
Aucune goutte de pétrole n'avait pu sortir des principaux ports libyens jusqu'en septembre 2016 avec la réouverture du terminal de Ras Lanouf. La fermeture des ports pétroliers a coûté plus de 130 milliards de dollars à la Libye.
(c) AFP