Shell, Total et Eni vendent leurs parts dans un permis pétrolier au Nigeria
La transaction a rapporté 600 millions de dollars à Shell, et 200 millions de dollars à Total, ont indiqué les deux groupes dans des communiqués distincts.
Le pétrolier anglo-néerlandais a précisé que l'italien Eni avait aussi cédé à Newcross sa participation de 5% dans le projet, pour un montant non précisé.
Suite à cette transaction, le permis appartient à 55% à la compagnie d'Etat Nigerian National Petroleum et à 45% à Newcross.
D'autres opérations (de cessions, ndlr) sont en cours, a indiqué Total.
Le bloc Oil Mining Lease 24 (OML24) s'étend sur 430 kilomètres carrés dans la partie orientale du Delta du Niger et comprend les gisements pétroliers d'Awoba, Awoba nord-ouest et Ekulama, ainsi que des installations pétrolières et gazières.Quelque 13.000 barils équivalent pétrole ont été produit chaque jour en moyenne dans cette zone au premier semestre, a rappelé Shell dans son communiqué.
Le groupe a expliqué avoir vendu sa part dans le cadre d'une révision de son activité dans ce pays et en lien avec la volonté du gouvernement du Nigeria de développer des compagnies nigérianes pour la production du pétrole et du gaz.
Le groupe anglo-néerlandais, présent sur place depuis plus d'un demi-siècle, a néanmoins souligné qu'il souhaitait y rester actif sur le long terme, tout comme Total qui dit vouloir se concentrer sur les projets sous-marins qu'il opère, comme Egina.
La semaine dernière, Shell avait reconnu que la pollution causée par deux fuites de pétrole en 2008 au Nigeria avait été plus importante que prévu mais sans donner de nouveaux chiffres.
Un procès doit se tenir en mai 2015 devant la Haute Cour de Londres après une action en justice intentée au Royaume-Uni par 15.000 habitants de la communauté de Bodo, au sud du Nigeria, qui réclament des indemnisations à Shell.
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