Le pétrole rebondit grâce à de bonnes données américaines
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 78,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 79 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 45 cents, à 75,03 dollars.
Les prix du pétrole ont été soutenus par les données américaines publiées jeudi, signes de la vigueur de l'économie du premier consommateur mondial de brut, expliquaient les analystes d'IG.
Ainsi, l'indice composite des principaux indicateurs établi par le Conference Board est ressorti à +0,9% en octobre, soit davantage que les attentes des analystes qui étaient de +0,6%.
Et l'activité manufacturière de la région de Philadelphie a connu un bond surprise en novembre qui l'a porté à son plus haut niveau depuis près de 21 ans.Mais la hausse des cours était limitée dans un marché prudent et attentiste à une semaine de la réunion de l'Opep.
Une importante réduction de la production de l'Opep est maintenant considérée comme étant de plus en plus improbable. Le consensus minimum qui semble pouvoir être atteint à la réunion de l'Opep du 27 novembre est un engagement de mieux respecter la cible de production officielle de 30 millions de barils par jour (mbj), expliquaient les économistes de Commerzbank.
L'objectif commun de production, fixé à 30 mbj depuis trois ans, n'est pas parfaitement respecté, le cartel pompant assez régulièrement quelques centaines de milliers de barils en plus.
Ainsi, en octobre, l'Opep a produit entre 30,25 mbj et 31 mbj, pointaient les analystes de Commerzbank. Un strict respect du plafond ne suffirait donc pas à éliminer complètement l'excès d'offre sur le marché, évalué entre 1 et 1,5 million de barils selon diverses sources.
Cette abondance d'offre, à un moment où la demande peine à progresser autant que prévu, a provoqué une forte chute des cours du brut depuis l'été. La semaine dernière, le Brent comme le WTI ont ainsi atteint des plus bas depuis 2010.
Ce surplus d'offre est principalement dû à la très forte progression de la production américaine d'or noir, qui a dépassé la semaine dernière les 9 millions de barils par jour pour la deuxième semaine consécutive.
Les États-Unis n'exportent pas leur brut mais réduisent du coup leurs importations, ce qui force leurs fournisseurs à se trouver d'autres débouchés et attise ainsi la lutte pour les parts de marchés ailleurs dans le monde.