🇸🇦 Tensions au Moyen-Orient : les sites pétroliers du Golfe sous la menace d'une guerre
Pour éviter ce scénario, ils font pression sur Washington afin de freiner toute action israélienne susceptible d’entraîner une riposte iranienne, selon des sources proches des gouvernements de la région.
Ces États, dont l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) et le Qatar, refusent également de permettre à Israël d’utiliser leur espace aérien pour une attaque, craignant que cela ne les place au cœur d’un conflit pétrolier aux répercussions mondiales. « Les États du Golfe ne veulent pas être pris entre deux feux », a expliqué un diplomate de la région.
Le spectre d’une crise pétrolière mondiale
Cependant, une attaque sur les installations pétrolières des États du Golfe, en particulier celles d’Arabie saoudite ou des Émirats arabes unis, pourrait gravement perturber l’approvisionnement énergétique mondial.
Les souvenirs de l’attaque de 2019 contre Aramco, qui a temporairement réduit de 5 % l'offre mondiale, sont encore vifs dans la région. Bien que l’Iran ait nié toute implication, cette attaque a révélé la vulnérabilité des installations énergétiques du Golfe et a renforcé les craintes d'une escalade des tensions dans le secteur pétrolier.
Ali Shihabi, analyste saoudien, a souligné : "Si les États du Golfe permettent à Israël d’utiliser leur espace aérien, cela serait considéré par l'Iran comme un acte de guerre". La menace est claire : Téhéran a averti que toute implication des pays du Golfe dans une attaque israélienne provoquerait des représailles contre leurs infrastructures, cruciales pour l'économie mondiale.
Les États du Golfe sur la défensive
Lors d’une rencontre avec le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a mis en garde Riyad contre une possible attaque sur ses infrastructures si Israël venait à frapper l’Iran.
Le royaume, principal exportateur de pétrole au monde, ainsi que ses voisins du Golfe, ont tout intérêt à maintenir la stabilité dans la région, tant pour préserver leurs propres infrastructures que pour éviter une flambée des prix du pétrole.
Une hausse des prix à 120 dollars le baril, comme cela a été évoqué par les analystes, pourrait avoir des conséquences économiques majeures, notamment pour les États-Unis, où l’économie et la politique intérieure seraient directement impactées à l'approche de l'élection présidentielle.
Voir aussi: 📅 Les dates qui ont vu le pétrole flamber à plus de 100 dollars
Des risques de perturbations majeures pour le marché du pétrole
Les Émirats arabes unis, par exemple, ont déjà été ciblés en 2022 lorsque les Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont attaqué des infrastructures appartenant à ADNOC, la compagnie pétrolière nationale.
Les analystes soulignent que même si Israël opte pour une frappe contre les installations pétrolières iraniennes, la répercussion serait mondiale, touchant non seulement les approvisionnements énergétiques du Golfe, mais également ceux de la Chine, principal client de l'Iran.
L’une des sources du Golfe a ajouté que « les États-Unis ne peuvent se permettre une guerre du pétrole qui pousserait les prix à des sommets », surtout à l’approche d’échéances politiques importantes.
Une diplomatie de dernier recours
En résumé, les tensions actuelles entre Israël et l’Iran placent les États du Golfe dans une position délicate, où la protection de leurs infrastructures pétrolières devient un enjeu stratégique majeur.
Alors que le monde surveille de près les développements dans cette région, toute escalade pourrait perturber l'approvisionnement mondial en énergie et provoquer une crise pétrolière aux conséquences économiques désastreuses.