Russie: une simplification administrative mais pas d'aide pour les producteurs d'hydrocarbures
L'effondrement du marché du pétrole a rendu très probable l'hypothèse d'une deuxième année de récession pour la Russie et le gouvernement a indiqué jeudi préparer un nouveau plan anticrise pour soutenir l'activité.
Interrogé sur d'éventuelles mesures à destination des compagnies pétrolières et gazières, M. Novak a répondu: elles ne doivent pas être financières ou fiscales mais plutôt de l'ordre de la simplification administrative.
Vu la situation du marché, le secteur des hydrocarbures doit augmenter sa productivité, les sociétés doivent revoir leurs plans d'investissements, a-t-il estimé.
La chute de la monnaie russe, au plus bas de son histoire ces derniers jours face au dollar, a atténué pour l'instant l'effet de la baisse des cours sur les groupes énergétiques. Ils vendent une grande partie de leur production à des prix fixés en dollars alors qu'ils publient pour la plupart leurs comptes en roubles et qu'une part de leurs coûts sont en roubles.
Ces derniers mois, l'idée a même été débattue au sein du gouvernement de taxer davantage le secteur pour remplir les caisses de l'Etat, lui-même à la recherche d'économies et de revenus supplémentaires car la moitié de ses rentrées dépendent des hydrocarbures.
Finalement, il a été simplement décidé de repousser une baisse de taxe prévue pour ne pas trop pénaliser les entreprises.
M. Novak a repoussé samedi l'idée d'une hausse de la charge fiscale: le plus important actuellement, c'est de ne rien toucher pour que le secteur ne soit pas affecté par une charge supplémentaire.
Selon lui, Loukoïl prévoit désormais un baril à 30 dollars en moyenne sur l'année contre 50 dollars auparavant et compte investir 1,5 milliard de dollars en moins cette année sur les 8,5 milliards prévus initialement.
(c) AFP