Pétrole: l'Iran veut devenir la première puissance régionale
L'Iran, assis sur les quatrièmes réserves mondiales de pétrole et les deuxièmes de gaz, a vu ses exportations d'or noir diminuer de moitié depuis l'instauration en 2012 d'un embargo pétrolier sévère pour le contraindre à abandonner son programme nucléaire controversé. Téhéran exporte actuellement environ 1,3 million de barils par jour, contre 2,5 mbj en 2011. Au sein de l'Opep, il a perdu son deuxième rang d'exportateur derrière l'Arabie saoudite, puissance rivale politique et économique.
Les géants pétroliers ont cessé graduellement leurs activités en Iran, remplacés par des acteurs locaux ou des entreprises chinoises, alors que les gisements pétroliers et gaziers sont sous-exploités.
Il est temps d'avoir une position de force dans les relations avec ceux qui viennent en Iran et veulent y travailler, a affirmé le ministre du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, dans son discours d'ouverture de la Foire.
Il est compréhensible qu'ils nous aient quittés pendant les temps difficiles pour telle ou telle raison, a-t-il ajouté devant des participants venus d'une trentaine de pays, espérant travailler avec eux à partir d'une bonne position pour devenir le numéro un de l'industrie pétrolière de la région.
Il nous faut utiliser les sociétés étrangères qui viendront après la levée des sanctions (...) en vue d'augmenter les exportations et l'accès aux marchés régionaux, a-t-il souligné. Les principaux clients de l'Iran sont asiatiques (Chine, Inde, Japon, Corée du sud).
Pour attirer les investisseurs, Téhéran souhaite modifier la nature de ses contrats pour les rendre plus attractifs. Le processus, lancé après l'élection de Hassan Rohani (juin 2013), prend toutefois du temps et la présentation des nouveaux contrats est attendue pour septembre.
Avec ces nouveaux modèles de contrats pétroliers basés sur la réalité du marché mondial de l'énergie (...) ils deviendront tellement attractifs que l'industrie nationale attirera les investissements étrangers, a pour sa part assuré le premier vice-président iranien chargé de l'Economie, Eh'saq Jahanguiri.
L'Iran, a-t-il dit, est déterminé à reprendre sa place sur le marché mondial très rapidement après la conclusion d'un accord nucléaire.
(c) AFP