Le pétrole reste sous la pression des négociations sur le programme nucléaire iranien
Vers 10H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 55,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,04 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,10 dollar à 47,77 dollars.
Les cours du pétrole devraient rester sous pression jusqu'au milieu de la semaine, le moment où un accord devait être atteint dans les discussions sur le programme nucléaire iranien, notaient les analystes de Commerzbank.
Les chefs de la diplomatie des grandes puissances occidentales et de l'Iran se sont de nouveau retrouvés autour de la table des négociations ce lundi à Lausanne, afin de lever les derniers obstacles à un compromis avant l'échéance du 31 mars, et en perspective d'un accord final d'ici le 30 juin.
Les Occidentaux veulent s'assurer que l'Iran ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique en contrôlant étroitement son programme nucléaire, en échange d'une levée des sanctions internationales qui étranglent l'économie iranienne depuis des années.Il semble qu'il y a eu des progrès de fait dans les négociations sur le programme nucléaire de l'Iran avec les puissances occidentales. Des sources proches des discussions ont suggéré qu'un accord préliminaire était proche, commentaient les analystes de PVM.
Les exportations de brut iranien ont chuté de plus de 2,2 millions de barils par jour (mbj) en 2011 à environ 1,3 mbj actuellement en raison de l'embargo pétrolier instauré en 2012 par les États-Unis et l'Union européenne pour tenter de stopper les ambitions nucléaires de Téhéran.
Un accord avec l'Iran et une levée de sanctions économiques, y compris sur le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de barils supplémentaires par jour, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance de l'offre.
Mais le principal point d'achoppement reste le fait que l'Iran souhaite une levée immédiate des sanctions alors que les puissances occidentales veulent que ce soit progressif, expliquait PVM.
Le Groupe des 5+1 serait prêt à lever rapidement les sanctions européennes et américaines, qui portent sur les volets financiers et le pétrole. Les sanctions, économiques et commerciales, prises par l'Onu depuis 2006, seraient elles démantelées étape par étape, et sur plusieurs années, au fur et à mesure des inspections et des rapports de l'AIEA.
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