Le pétrole monte dans un marché scrutant la Crimée et la Libye
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 106,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril gagnait 1,23 dollar, à 99,31 dollars.
Sur le marché pétrolier, les opérateurs se réjouissent que (le président russe Vladimir) Poutine annonce vouloir s'en tenir à l'invasion de la Crimée, ce qui fait un peu baisser les craintes de perturbation du marché pétrolier, estimait Phil Flynn, de Price Futures Group.
Le président russe, qui a signé mardi un traité sur le rattachement de la Crimée à la Russie, a aussi assuré que Moscou ne cherchait pas à intégrer à la Russie d'autres régions d'Ukraine.
Vladimir Poutine s'exprimait deux jours après un référendum dans la péninsule du sud de l'Ukraine qui a plébiscité un rattachement à la Russie et qui a entraîné des sanctions occidentales.Le marché ne pense plus que la situation en Crimée est un problème maintenant que les Occidentaux ont à peine imposé des sanctions contre un groupe d'individus (..) et n'ont pas eu recours à des sanctions économiques, notamment dans le secteur du pétrole et du gaz, soulignaient les économistes de Commerzbank.
L'Union européenne (UE), qui ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée et de Sébastopol par la Russie, a décidé lundi de prendre des sanctions -restrictions de visas et gels d'avoirs- à l'encontre de 21 responsables ukrainiens et russes.
Washington de son côté a sanctionné onze personnes: sept Russes et quatre personnes accusées de collusion avec la Russie en Ukraine, dont le président déchu Viktor Ianoukovitch.
Par ailleurs, les investisseurs gardaient un oeil sur la situation en Libye, où la production de pétrole brut a de nouveau chuté aux alentours de 250.000 barils par jour selon plusieurs analystes.
Il n'y a aucun signe de normalisation de la production pétrolière, surtout compte tenu du fait que les terminaux pétroliers dans l'est du pays sont toujours occupés par les rebelles, estimait-on chez Commerzbank.
La production et l'exportation de pétrole en Libye est très perturbée depuis l'été, à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclame l'autonomie de la région orientale de Libye.
Lundi, un pétrolier chargé de brut acheté illégalement aux rebelles libyens a été saisi par les forces spéciales de la marine américaine en Méditerranée.