L'UE va mettre fin aux importations de pétrole russe à 90%
Réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles, les Vingt-Sept ont surmonté leurs divergences à l'égard de ce qui constitue les plus strictes sanctions européennes contre la Russie depuis que celle-ci a lancé le 24 février ce qu'elle présente comme une "opération militaire spéciale" en Ukraine. Kyiv et les Occidentaux dénoncent une invasion.
"Accord pour bannir les exportations de pétrole russe vers l'UE", a annoncé via Twitter le président du Conseil européen, Charles Michel, à l'issue de la première des deux journées du sommet bruxellois.
"Cela couvre immédiatement plus des deux tiers des importations de pétrole en provenance de Russie, coupant une importante source de financement de sa machine de guerre. Pression maximale sur la Russie pour mettre fin à la guerre", a-t-il ajouté.
Des dérogations seront prévues pour la Hongrie, fermement opposée à cet embargo car ultra-dépendante des exportations russes, et pour d'autres pays inquiets de l'impact économique de cette décision.
Le nouveau train de sanctions de l'UE comprend aussi l'exclusion du réseau Swift de la principale banque russe, Sberbank, l'interdiction d'émettre dans le bloc communautaire pour trois chaînes publiques russes supplémentaires, ainsi que des mesures contre des individus jugés responsables de crimes de guerre en Ukraine, a indiqué Charles Michel.
S'exprimant sur Twitter, le président français Emmanuel Macron a souligné l'unité des Vingt-Sept et leur solidarité à l'égard du peuple ukrainien.
"La Russie fait le choix de poursuivre sa guerre en Ukraine. En Européens, unis et solidaires du peuple ukrainien, nous prenons ce soir de nouvelles sanctions. Nous avons décidé de mettre fin aux importations de pétrole russe à 90% d'ici fin 2022", a-t-il dit.
Plus tôt dans la journée, le président ukrainien Volodimir Zelensky a critiqué dans une allocution vidéo le manque de poigne des dirigeants européens à l'encontre de la Russie.
(c) Reuters