Le pétrole accélère sa hausse, le Brent dépasse les 120 dollars
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 1,16% à 120,82 dollars, seuil qu'il n'avait plus dépassé depuis fin mars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois, montait de 0,97% à 116,19 dollars après avoir également atteint un plus haut depuis plus de deux mois à 116,39 dollars.
"Les opinions divergent au sein du bloc en ce qui concerne l'embargo, et il semble que les mesures ne seront pas aussi sévères que prévu", poursuit-il.
Les dirigeants européens tentaient lundi à Bruxelles de trouver un accord sur un embargo frappant le pétrole russe, qui permettrait d'adopter un sixième paquet de sanctions contre Moscou, sous la pression de la Hongrie qui a conditionné son feu vert à des garanties sur son approvisionnement.
Un nouveau projet de conclusions du sommet, consulté par l'AFP, prévoit l'adoption "sans délai" du nouveau train de sanctions, incluant un embargo sur le pétrole russe d'ici la fin de l'année, "avec une exemption temporaire pour le brut acheminé par oléoduc" afin de lever le veto de Budapest.
Les Européens "ne parviennent pas à se mettre d'accord sur une interdiction de l'énergie russe, car la Hongrie continue de refuser de se détourner du pétrole russe", explique Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a affirmé lundi qu'il n'y avait "pas de compromis" acceptable "pour l'instant" concernant l'embargo, exigeant des "garanties" pour l'approvisionnement de son pays.
La Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, dépend particulièrement des hydrocarbures russes.
"Sur le front de l'offre, l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se réunira cette semaine, mais il y a peu d'espoir de voir les pays de l'OPEP annoncer quoi que ce soit qui puisse soulager le marché", poursuit Ipek Ozkardeskaya."La faiblesse du dollar américain contribue également à soutenir le marché, qui, après une forte hausse, a fait une pause pour respirer, rendant le pétrole moins cher pour les importateurs", affirme Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor.
Selon Mme Scholar, "pour l'instant, les inquiétudes concernant le ralentissement de la demande sont reléguées au second plan", en particulier à l'approche de la haute saison de la circulation automobile aux États-Unis.
(c) AFP