Le Vénézuélien Maduro à Alger, avec le pétrole au coeur des entretiens
Le président vénézuélien s'est entretenu à la mi-journée avec le président Conseil de la Nation (chambre haute), Abdelkader Bensalah, deuxième personnage de l'Etat. L'entrevue s'est déroulée à la résidence d'Etat de Zéralda, où le président Abdelaziz Bouteflika vit, travaille et reçoit ses hôtes étrangers.
Etaient notamment présents le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia et le ministre algérien de l'Energie, Mustapha Guitouni, selon l'agence nationale algérienne APS.
Le président Maduro a estimé qu'il "existe un climat favorable à la politique du juste prix de l'or noir", selon des propos rapportés par le gouvernement vénézuélien.
La coopération bilatérale entre Alger et Caracas dans le secteur pétrolier a également figuré au menu des discussions, a indiqué le gouvernement vénézuélien.
L'Algérie et le Venezuela, tous deux membres de l'OPEP, souffrent depuis 2014 de la chute des prix du pétrole, qui fournit environ 95% de leurs devises aux deux pays.
La baisse des prix du brut a fait fondre d'environ 45% les réserves de changes de l'Algérie en trois ans. Le Venezuela est de son côté englué dans une grave crise économique, aggravée par de récentes sanctions américaines.
M. Maduro a atterri tard dans la nuit à Alger sur le chemin retour d'Astana, où il a participé à un sommet des chefs d'Etat de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), au titre de président en exercice du Mouvement des pays Non-alignés.
Le programme officiel ne fait pas mention d'un entretien des deux chefs d'Etat, mais des responsables de la présidence ne l'ont pas exclu expressément. "On ne sait pas encore", a expliqué un responsable à l'AFP.
Selon son agenda, le chef d'Etat vénézuélien doit avoir un dîner officiel en soirée en présence du Premier ministre, suscitant des interrogations sur une possible entrevue avec M. Bouteflika.
C'est la deuxième visite de M. Maduro en Algérie, où il s'était déjà rendu en janvier 2015 pour une visite axée sur le pétrole. Son prédécesseur Hugo Chavez avait effectué quatre visites officielles à Alger.
(c) AFP