Irak: recettes pétrolières tombées à 15% de leur niveau d'il y a deux ans
Les revenus irakiens tirés du pétrole sont tombés à seulement 15% de ce qu'ils étaient il y a deux ans, cela représente une baisse importante et cela explique que nous ayons de grandes difficultés, a-t-il dit à la presse à Berlin, après une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Le recul de l'économie, c'est le plus grand danger du recul des prix du pétrole, a-t-il mis en garde, insistant sur le fait que cela impactait également l'économie mondiale.
C'est pourquoi, un travail commun pour soutenir l'Irak est requis pour que le pays puisse garantir certains services à sa population, a estimé M. al-Abadi.
La chancelière a annoncé que Berlin avait octroyé à Bagdad un prêt de 500 millions d'euros pour contribuer à la reconstruction d'infrastructures afin que les Irakiens aient aussi l'espoir de pouvoir y mener leur vie et éviter qu'ils ne quittent le pays en venant grossir le flux des réfugiés vers l'Europe.
Le Premier ministre irakien a estimé par ailleurs que le Kurdistan devait continuer à faire partie du pays, alors que le principal dirigeant de la région a appelé à la tenue d'un référendum d'indépendance
Le 3 février, Massoud Barzani, principal dirigeant du Kurdistan irakien, région autonome depuis 1991, avait appelé à la tenue d'un référendum sur un Etat kurde dans le nord de l'Irak, faisant monter la tension avec Bagdad en pleine guerre contre les jihadistes.
Dans les discussions avec les autorités kurdes, je constate qu'ils ne souhaitent pas de partition, a-t-il toutefois tempéré, sans préciser à qui il faisait référence au sein des autorités locales.
Le Kurdistan ne se développera pas sans l'Irak et l'Irak doit rester uni dans toutes ses composantes, a-t-il encore martelé, alors que la région autonome, où des mesures d'austérité mécontentent la population, est frappée de plein fouet par la chute des prix du pétrole.
(c) AFP