Le pétrole rebondit grâce à des spéculations sur l'Arabie Saoudite
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 86,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,77 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,34 dollar, à 81,86 dollars.
Les prix du pétrole ont fait volte-face (jeudi) en raison d'informations sur le fait que l'Arabie Saoudite a réduit son offre en septembre et des signes en provenance de la Chine et de l'Allemagne montrant que la croissance mondiale n'est peut-être pas aussi morose que prévu, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Des informations de presse ont suggéré que l'Arabie Saoudite avait réduit son offre sur le marché en septembre, alors que le chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'était jusqu'ici plutôt montré préoccupé par la sauvegarde de ses parts de marché.
Les opérateurs du marché pétrolier sont très attentifs à la moindre information sur les agissements des pays du cartel, qui doivent se réunir à Vienne le 27 novembre prochain. Jusqu'ici, ils ont eu l'air divisés sur la possibilité de réduire leur offre pour freiner la chute des cours de l'or noir (en baisse d'environ un quart depuis la mi-juin).Jeudi, les prix du pétrole ont également bénéficié d'indicateurs légèrement positifs en Allemagne, première économie de la zone euro, et en Chine, deuxième consommateur mondial de brut.
La production manufacturière en Chine s'est un peu accélérée, l'indice PMI des directeurs d'achat calculé par la banque HSBC - encore provisoire, le mois n'étant pas achevé - s'étant établi à 50,4 pour octobre, contre 50,2 en septembre.
Le secteur manufacturier s'est sans doute stabilisé quelque peu en octobre, mais l'économie montre toujours des signes d'affaiblissement de la demande, tempérait Qu Hongbin, économiste chez HSBC.
En Allemagne, la croissance de l'activité privée s'est redressée, l'indice PMI montant à son plus haut niveau en trois mois en octobre, selon le cabinet Markit. La situation dans l'ensemble de la zone euro reste toutefois fragile, avec une France à la peine et des signaux négatifs en matière d'emploi et d'évolution des prix.