Le pétrole rebondit à New York après sa chute au plus bas depuis 2012
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre avançait de 66 cents, à 81,18 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait terminé la veille à son plus bas niveau en clôture depuis fin juin 2012.
La hausse de 7 millions de barils des stocks américains annoncée (mercredi) a complètement assommé le marché mais quelques éléments dont un chiffre manufacturier chinois redonne un peu de vigueur ce matin aux prix du brut, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
Les réserves de brut sont en effet de 7,1 millions de barils, selon le Département américain de l'Energie (DoE), soit plus du double de ce qui était attendu en moyenne par les analystes.
Une hausse des réserves de brut est généralement mal reçue par le marché, qui y voit un mauvais signe pour la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Les stocks du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence aux prix du WTI, ont aussi fortement grimpé, d'un million de barils, et la production en brut des Etats-Unis est restée proche de records depuis presque 30 ans.En Chine, cependant, sur le front de la demande, les courtiers saluaient l'annonce jeudi d'une légère accélération de la production manufacturière en octobre du deuxième consommateur mondial de brut.
L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par la banque HSBC --encore provisoire, le mois n'étant pas achevé-- s'est établi pour octobre à 50,4, contre 50,2 en septembre. L'indice définitif sera dévoilé le 3 novembre.
Redonnant également un peu d'entrain au marché jeudi, des rumeurs bruissent sur un recul de l'offre saoudienne mise sur le marché en septembre, même si son niveau de production est resté très élevé, a ajouté Matt Smith.
Quoiqu'il en soit, selon lui, les prix vont rester sous pression jusqu'à ce que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) donne davantage de perspectives au marché en novembre.
Les douze Etats membres du cartel, responsables d'un tiers de l'offre mondiale, se réunissent le 27 novembre prochain à Vienne.
Jusqu'ici, ils ont semblé divisés sur la possibilité de réduire leur offre, certains le souhaitant afin de limiter la chute des prix tandis que d'autres préfèrent sauvegarder leurs parts de marché.
Aucun pays de l'Opep n'est prêt à contribuer à une baisse de la production. L'Opep devrait donc avoir des difficultés à enlever le surplus d'offre sur le marché, ont jugé les experts de Commerzbank.