Nucléaire iranien: Les exportations de pétrole, sujet clé pour Téhéran
"Le principal enjeu pour nous est de parvenir prioritairement à une situation dans laquelle le pétrole iranien pourra être commercialisé facilement et sans entraves", a déclaré le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amirabdollahian, cité par des médias iraniens.
"Les sommes tirées des ventes de pétrole devront être déposées en devises étrangères dans des banques iraniennes, afin que nous puissions bénéficier de l'ensemble des retombées économiques prévues dans le Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPoA, Joint Comprehensive Plan of Action)", le nom officiel de l'accord de 2015.
Des représentants de l'Allemagne, de la Chine, de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Iran et de la Russie y participent, avec une coordination de l'Union européenne.
Ces discussions avaient repris fin novembre après cinq mois d'interruption depuis l'élection de l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi en juin dernier à la présidence iranienne, sans connaître de progrès marquants.
"Aujourd'hui (lundi-NDLR), il y a des documents communs acceptables sur la table des négociations", qui portent à la fois sur le programme nucléaire iranien et sur les sanctions américaines, a expliqué Hossein Amirabdollahian à la presse iranienne.
"A partir de ce jour, nos négociations vont commencer sur la base de ces documents communs. Les garanties et les vérifications figurent parmi les sujets au programme des discussions", a-t-il dit.
Le président Donald Trump a retiré les États-Unis du PAGC en 2018, rétablissant des sanctions contre l'Iran. La République islamique s'est en retour affranchie des conditions de cet accord, reprenant et accélérant son programme nucléaire et relevant ses niveaux d'enrichissement de l'uranium au-delà des limites fixées dans le traité de 2015.
Les exportations de pétrole - principales sources de revenus pour l'Iran - ont plongé dans le sillage de la restauration des sanctions américaines.
Téhéran ne publie pas de données à ce sujet, mais selon des estimations, les exportations pétrolières iraniennes auraient chuté d'environ 2,8 millions de barils par jour (bpj) en 2018 à environ 200.000 bpj désormais.
(c) Reuters