Abdallah II veut relancer un projet d'oléoduc entre la Jordanie et L'Irak
La Jordanie et l'Irak ont signé en 2013 un accord portant sur la construction d'un oléoduc de 1.700 km pour 18 millions de dollars. Le projet permettrait à l'Irak d'exporter son pétrole et approvisionner la Jordanie et l'Egypte en brut et en gaz.
Le roi, qui recevait les ministres du Pétrole irakien et égyptien, Adel Abdel Mehdi et Tarek el-Mala respectivement, a jugé important de réaliser le projet et de prolonger l'oléoduc jusqu'aux côtes égyptiennes, selon un communiqué du palais royal.
Initialement, le projet devait être opérationnel en 2017. Mais la montée en puissance de l'organisation Etat islamique qui s'est emparé de larges pans du territoire irakien a retardé les travaux.
Le ministre jordanien de l'Energie, Ibrahim Saif, avait annoncé récemment que des études étaient en cours pour trouver un nouvel itinéraire alternatif pour l'oléoduc, longeant les frontières saoudiennes.
Il permettra à la Jordanie qui importe 95% de ses besoins en énergie, de recevoir 850.000 barils de pétrole ainsi que 100 millions de mètres cubes de gaz par jour.
L'Irak a des réserves prouvées de 143,1 milliards de barils de pétrole, et 3.200 milliards de mètres cubes de gaz naturel, qui sont parmi les plus importantes du monde.
Les exportations de brut constituent une très large part des revenus du gouvernement irakien, et Bagdad cherche à augmenter nettement la production et la vente dans les années à venir pour financer la reconstruction du pays et de son économie dévastés par la guerre. Ce projet d'oléoduc devrait lui permettre d'accroître et de diversifier ses exportations.
Du temps de Saddam Hussein, Bagdad fournissait du brut à la Jordanie à des prix préférentiels, voire gratuitement.
Mais depuis l'invasion américaine de l'Irak en 2003, le royaume jordanien a été privé de la manne pétrolière irakienne et a dû augmenter les prix des hydrocarbures à plusieurs reprises.
(c) AFP