Le pétrole ouvre en forte baisse à New York, scrutant l'Arabie saoudite
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier baissait de 76 cents à 66,62 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix repartent en forte baisse aujourd'hui (car) il semble que l'Arabie saoudite se soit engagée dans une nouvelle tournée de réductions de prix, en particulier vers ses clients asiatiques qui paieront leur baril moins cher de 2 dollars en janvier, a expliqué John Kilduff, de Again Capital. C'est énorme, a-t-il jugé.
La compagnie nationale de pétrole et de gaz d'Arabie saoudite, Saudi Aramco, avait déjà le mois dernier fortement secoué le marché de l'or noir après l'annonce d'une baisse de ses prix pour les exportations de brut vers les Etats-Unis.
En pleine accélération de la déroute des prix, qui ont perdu près de 40% de leur valeur depuis la mi-juin, face à une Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) impuissante à freiner ce plongeon, cela confirme qu'il y a bien une guerre des prix et que l'Arabie saoudite joue le tout pour le tout pour préserver sa place, a relevé John Kilduff.
Les Saoudiens doivent de plus en plus rivaliser avec les Etats-Unis dont la production a explosé ces dernières années, dopée par le pétrole issu du schiste. L'offre américaine n'a jamais été aussi importante depuis 30 ans, dépassant depuis début novembre le seuil psychologique des 9 millions de barils par jour.Les Saoudiens veulent une stabilisation des prix autour de 60 dollars, et la crainte que cela se réalise plombe encore l'humeur du marché, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
Les cours du brut avaient pourtant été portés mercredi par l'annonce d'une baisse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis, généralement considérée comme le signe d'une demande énergétique plus vigoureuse.
Selon le département américain de l'Energie (DoE), les réserves de brut ont baissé de 3,7 millions de barils, à 379,3 millions, lors de la semaine achevée le 28 novembre, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à une hausse de 600.000 barils.
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