Le brut baisse à New York, dans un marché inquiet pour l'Espagne
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre reculait de 92 cents, à 90,45 dollars, après être descendu en début d'échanges européens à 90,33 dollars, son plus bas niveau depuis près de deux mois, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché assiste avec anxiété à la montée des tensions en zone euro, notamment "les manifestations violentes en Espagne contre de nouvelles mesures d'austérité, qui ont assombri les marchés financiers et mis le brut sous pression", ont commenté les experts de Commerzbank.
"Cela nous rappelle la fragilité de la situation sur place, et entraîne une chute précipitée de l'euro contre le dollar, ce qui participe à mettre les matières premières sous pression, le brut étant celle qui réagit le plus fort", a noté John Kilduff, de Again Capital.
En effet, la hausse du billet vert pénalise les achats d'actifs libellés en dollars, les rendant moins intéressants pour les acheteurs munis d'autres devises.
D'autre part, les opérateurs étaient dans l'attente des chiffres des réserves de brut américain, avant leur publication dans la matinée par le département de l'Energie.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,1 million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 21 septembre.
Ces stocks, qui étaient montés début juillet à leur niveau le plus élevé en 22 ans avant de diminuer au cours de l'été, ont déjà bondi de 10,5 millions de barils sur les deux première semaines de septembre.
Les stocks d'essence sont attendus en hausse de 200'000 barils et les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en augmentation de 700'000 barils.
Par ailleurs, des commentaires tenus mardi par le président de l'antenne de la Réserve fédérale américaine (Fed) de Philadelphie, Charles Plosser, "sur l'inefficacité d'une troisième vague d'assouplissement monétaire pour remettre sur pied l'économie, pèsent également sur les prix, en corroborant la thèse d'un affaiblissement de la demande", a ajouté M. Kilduff.
rp
(AWP / 26.09.2012 15h50)