Le brut grimpe, soutenu par les perturbations de production en Norvège
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, valait 101,57 dollars, en hausse de 1,80 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 68 cents à 88,34 dollars.
"La solidité du cours du Brent reflète (...) la poursuite de la grève en Norvège qui pèse à la fois sur la production et les acheminements du brut" de la mer du Nord, soulignait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
La compagnie Statoil a annoncé jeudi se préparer à arrêter sa production pétrolière sur le plateau continental norvégien lundi 9 juillet à minuit.
Cette décision suit l'annonce par l'organisation patronale du secteur d'un "lock-out", c'est-à-dire une interruption, de l'activité pétrolière de ses membres en mer du Nord, dans une tentative de résolution d'une grève entamée le 24 juin par quelque 700 employés du secteur pétrolier norvégien sur deux champs de la mer du Nord.
Ce "lock-out" entraînera selon Statoil une perte de production de 1,2 million de barils de brut par jour, soit 60% de la production d'or noir du pays, huitième exportateur mondial.
"Cette annonce traduit l'absence probable de résolution de cette grève à court terme et devrait maintenir la pression sur les prix", observait M. Pollard.
De plus, "les opérateurs tournent leur attention vers la Banque d'Angleterre (BoE) et la Banque centrale européenne (BCE)", susceptibles d'annoncer de nouvelles mesures d'assouplissement de leur politique monétaire, soulignaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
La Banque centrale européenne (BCE) pourrait ainsi annoncer l'abaissement de son principal taux directeur, et les opérateurs s'interrogent sur de possibles mesures de soutien à l'économie par la Réserve fédérale américaine (Fed) à la fin du mois.
Ces mesures d'assouplissement monétaire sont susceptibles d'alimenter en liquidités les marchés et ainsi stimuler les investissements dans les matières premières.
Les investisseurs seront par ailleurs attentifs jeudi à la publication du rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une baisse de 1,4 million de barils des stocks de brut sur la semaine achevée le 29 juin, ainsi que d'une hausse de 500'000 barils des réserves d'essence et d'une augmentation de 300'000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
cha
(AWP / 05.07.2012 13h00)