Le pétrole grimpe mais le marché surveille l'Iran et les états-Unis
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 58,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 57 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,18 dollar à 53,33 dollars.
Les cours se sont repris, avec le retour des opérateurs de marché après les fêtes de Pâques, et une baisse de forme en partie liée à des prises de bénéfices après les bonnes performances de la veille.
Le WTI a aussi trouvé du soutien dans les (estimations) de Genscape (spécialiste de l'énergie) sur le niveau des réserves de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui n'auraient presque pas augmenté (la semaine dernière), commentaient les analystes de PVM.
L'API (la fédération professionnelle American Petroleum Institute, NDLR) va donner ses propres statistiques ce mardi, tandis que le département américain de l'énergie va publier ses chiffres mercredi. Les experts interrogés par l'agence Bloomberg News tablaient mardi sur une hausse des réserves américaines de brut de 3 millions de barils pour la semaine achevée le 3 avril.
Néanmoins, l'adhésion de l'Iran à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB), initiée par Pékin et annoncée ce mardi, juste après la conclusion d'un accord-cadre entre Téhéran et les grandes puissances a ravivé quelques inquiétudes chez les investisseurs sur un éventuel retour de l'offre iranienne sur les marchés.
La présence des Iraniens à Pékin, cela laisse craindre un afflux de brut sur les marchés, car les acheteurs asiatiques, qui semblent particulièrement s'intéresser à l'offre iranienne, pourraient leur dire : +Maintenant que vous avez signé un accord, on va vous acheter du pétrole+, a jugé John Kilduff, d'Again Capital.
D'autant que la menace d'une augmentation de l'offre mondiale de pétrole, avec ou sans retour de l'Iran, demeure.
Le surplus d'offre domine le marché du pétrole et ne va pas diminuer rapidement, notait Hans van Cleef, analyste chez ABN Amro.
L'analyste soulignait d'ailleurs que selon des sources officielles, la Libye s'apprêtait à rouvrir les ports de Ras Lanouf et de Es Sider dont le débit est de 600,000 barils de brut par jour.