Repli technique du pétrole à New York, dans un marché qui hésite toujours
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai cédait 60 cents à 51,54 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'un bond de trois dollars.
Le marché perd un peu de terrain après la hausse d'hier, en raison de prises de bénéfice et d'un renforcement du dollar, qui est défavorable aux échanges pétroliers car ils sont libellés en dollar, a résumé John Kilduff, d'Again Capital.
Les cours, qui ont perdu la moitié de leur valeur depuis juin et essaient de se stabiliser depuis le début de l'année, ont particulièrement hésité lors des dernières séances, dans un marché qui reste très bien approvisionné, selon les termes de M. Kilduff.
Depuis jeudi, les investisseurs cherchent notamment à interpréter les conséquences pour le marché d'un accord-cadre sur le nucléaire iranien, signé en Suisse entre Téhéran et les grandes puissances.
Lundi, le marché a semblé estimer que le texte était trop flou pour ouvrir immédiatement la voie à une reprise des exportations iraniennes, mais le pessimisme gagne de nouveau certains acteurs après l'annonce par la Chine que Téhéran avait rejoint la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) créée par Pékin.La présence des Iraniens à Pékin, cela laisse craindre un afflux de brut sur les marchés, car les acheteurs asiatiques, qui semblent particulièrement s'intéresser à l'offre iranienne, pourraient leur dire :+Maintenant que vous avez signé un accord, on va vous acheter du pétrole+, a jugé M. Kilduff.
De plus, comme chaque semaine, le marché se tourne vers les Etats-Unis, qui publieront mercredi leurs chiffres hebdomadaires sur l'état de leurs réserves de brut. La plupart des analystes s'attendent à une nouvelle hausse, qui leur ferait battre leur dixième record de suite depuis 1930.
Toutefois, plus que les stocks en eux-mêmes, c'est la production américaine qui devrait retenir l'attention, après avoir légèrement baissé la semaine précédente pour la première fois depuis longtemps, ont noté les experts de Commerzbank.
(c) AFP