A son plus haut de l'année à New York, le marché pétrolier regagne de l'optimisme
Après une ouverture en baisse, le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai s'est redressé et a terminé en hausse de 1,84 dollar à 53,98 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau de clôture qu'un contrat de référence n'avait plus atteint depuis le 30 décembre, date à laquelle il s'était établi à 54,12 dollars.
Le sentiment revient plus franchement à la hausse, a rapporté Carl Larry, de Frost & Sullivan. L'attention s'est tournée vers la production américaine, et si l'on apprend demain qu'elle a enregistrée une deuxième baisse hebdomadaire de suite, cela laissera penser qu'elle décline vraiment.
Comme tous les mercredis, le département de l'Energie (DoE) publiera ses chiffres hebdomadaires sur l'état des réserves américaines de brut.
Même si les analystes s'attendent pour la plupart à une nouvelle hausse des réserves elles-mêmes, certains espèrent, comme M. Larry, que la production, qui dépasse actuellement neuf millions de barils par jour, confirme une très légère baisse engagée la semaine précédente.
De plus, le spécialiste de l'énergie Genscape a estimé que les réserves du terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, n'avaient augmenté que de 169.000 barils, bien moins que ce qui est attendu, a rapporté Phil Flynn, de Price Futures Group.C'est un nouveau signe que l'on s'est bien trop inquiété de voir les réserves arriver au maximum de leurs capacité dans ce terminal très surveillé qui sert de référence aux cours du WTI, a-t-il ajouté.
Les interrogations sur l'offre américaine semblaient donc reprendre le dessus sur un marché qui était dominé depuis plusieurs séances par la question iranienne, après la signature jeudi d'un accord entre Téhéran et les grandes puissances.
L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) se sont entendus en Suisse sur les paramètres d'un accord âprement négocié depuis 18 mois au sujet du programme nucléaire de Téhéran. Ils doivent désormais se pencher sur les détails techniques complexes d'un accord définitif qui doit intervenir avant le 30 juin.
Cela va peut-être déboucher sur une résolution, mais pour le moment c'est un grand point d'interrogation, a estimé M. Larry, pour qui le marché avait mis de côté ce sujet et ne craignait donc plus un afflux de pétrole iranien.