Le pétrole baisse après l'annonce de la réduction des prix officiels du brut de l'Arabie saoudite
Vers 17H25 GMT (18H25 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 69,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 97 cents à 66,41 dollars.
Le prix du pétrole a chuté après la décision de Saudi Aramco (la compagnie nationale de pétrole et de gaz d'Arabie saoudite, NDLR) de baisser ses prix officiels pour les exportations vers l'Asie et les États-Unis, confirmait Ole Hansen, analyste chez Saxobank.
Les prix du pétrole destiné au marché Asiatique a baissé entre 1,50 dollar et 1,90 dollar le baril pour janvier, en comparaison avec le mois de décembre. Les exportations de brut vers le marché américain ont baissé entre 10 et 90 cents, selon Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Toujours selon M. Lawler, la baisse des prix de Saudi Aramco pour ses exportations vers l'Asie et les États-Unis indique que l'Arabie saoudite, et ainsi l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont elle est le chef de file, ont accepté le fait que les prix bas du pétrole ne vont pas s'en aller.Cette nouvelle n'est pas suffisante pour déclencher de nouveaux plus bas, puisqu'elle était attendue étant donnée l'étendue de la baisse des prix du pétrole depuis leur précédente annonce, tempérait tout de même M. Lawler.
Les prix du pétrole ont, en effet, atteint leurs plus bas niveaux depuis 2009 début décembre, soit quelques jours après la dernière réunion du cartel, à 67,53 dollars pour le Brent et 63,72 dollars pour le WTI.
Déjà le mois dernier, Saudi Aramco avait fortement secoué le marché de l'or noir en annonçant une baisse de ses prix pour les exportations de brut vers les États-Unis.
La question sur la possibilité d'un prix du pétrole en dessous de 60 dollars se pose maintenant sur le marché de la City de Londres, le sentiment négatif vis-à-vis de la matière première ne s'affaiblit pas, notait Alastair McCaig de IG.
Les cours du brut avaient pourtant été un peu revigorés mercredi par l'annonce d'une baisse surprise des stocks de brut aux États-Unis, généralement considérée comme le signe d'une demande énergétique plus forte.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), les réserves de brut ont baissé de 3,7 millions de barils, à 379,3 millions, lors de la semaine achevée le 28 novembre, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à une hausse de 600.000 barils.
bur-cv/acd/pb