Le pétrole progresse légèrement, le marché fixé sur l'Irak
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 113,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet gagnait 23 cents, à 106,59 dollars.
Les prix du brut continuaient d'être soutenus par les craintes sur l'offre dérivant de l'escalade des violences en Irak, signalait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Des combattants jihadistes ont lancé mercredi à l'aube un assaut contre la principale raffinerie de pétrole irakienne, Baïji, située au nord de Bagdad, alors que le pays s'enfonce dans le chaos.
L'attaque contre la principale raffinerie de Baïji peut constituer une source de pétrole pour l'EIIL et ses partisans (...) Mais elle ne fournit pas de pétrole hors d'Irak et l'impact de l'attaque est probablement moindre que ce que l'on craint, estimait Rebecca O'Keeffe, analyste de la maison de courtage Interactive Investor.Toutefois, selon Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis, la prise de Baïji démontre l'influence croissance d'EIIL (État islamique en Irak et au Levant), alors que la situation s'aggrave de jour en jour.
EIIL n'est pas seulement une menace pour la stabilité politique de l'Irak mais aussi pour les installations et à l'offre pétrolières irakiennes, ajoutait-t-il.
Depuis le 9 juin, les combattants de l'EIIL, appuyés par des partisans de l'ex-président sunnite Saddam Hussein renversé après l'invasion américaine de 2003, ont pris le contrôle de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, d'une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord).
Néanmoins, les forces irakiennes tentent maintenant de faire face aux insurgés. Elles sont ainsi parvenues à les repousser à Baqouba, à 60 km au nord-est de Bagdad, et dans le secteur de Bachir dans la province de Kirkouk.
Ainsi, le sud de l'Irak, où se trouvent les principaux champs pétroliers et d'où partent 90% des exportations du pays, restaient pour l'instant intacts.
Par ailleurs, les investisseurs attendaient le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains, qui doit être publié vers 14H30 GMT par le Département américain à l'Énergie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les réserves de brut auraient reculé de 1,1 million de barils la semaine dernière. A l'inverse, les stocks d'essence et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement progressé de 200.000 et 400.000 barils.
Enfin, les opérateurs prêteront attention à la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), attendue mercredi vers 18H00 GMT.
La Fed devrait, sans surprise, continuer à réduire lentement son soutien monétaire à l'économie, mais les marchés sont à l'affût d'indications sur l'évolution des taux et la fermeté de la reprise économique.