Le pétrole dans le rouge à New York, mais le marché surveille l'Irak
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet cédait 27 cents, à 106,63 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La situation en Irak reste très tendue mais la très grande majorité de la production pétrolière est dans le sud du pays et apparaît pour l'instant relativement hors de danger, a relevé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
En effet, il apparaît peu probable que les insurgés sunnites parviennent à s'emparer de ces territoires où ils n'ont aucun soutien, contrôlés par une population chiite, a-t-il continué.
Dans ce contexte, la pression se relâche un peu, des indicateurs techniques montrant que le marché a été un peu trop vite à la hausse, a continué l'analyste énergétique.
Les jihadistes poursuivaient toutefois sur leur lancée mardi en Irak, attaquant une ville à moins de 100 km de Bagdad, la capitale irakienne, et s'emparant d'une grande partie d'une autre plus au nord, une offensive qualifiée par l'ONU de menace vitale pour le pays.Aux Etats-Unis, le président Barack Obama envisage notamment des frappes aériennes via des avions de combat ou des drones et a annoncé le déploiement de 275 militaires pour protéger l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad.
Les cours du brut américain s'étaient hissés vendredi à leur plus haut niveau depuis septembre, le marché observant avec nervosité l'avancée fulgurante des insurgés islamistes dans le nord-ouest du pays.
Evoquant une résurgence dramatique de la violence, l'Agence internationale de l'énergie a jugé en revanche que de gros risques pesaient sur la production pétrolière irakienne, alors même que le pays est censé fournir une part significative de l'offre supplémentaire attendue sur le marché d'ici 2019.
L'Irak a produit 3,33 mb/j en mai, selon l'Opep, dont ce pays est le deuxième pays producteur derrière l'Arabie saoudite, et devant l'Iran et le Koweït.
Jusque-là en pleine progression, la production irakienne n'a jamais été aussi importante depuis 30 ans.
Les opérateurs se préparaient aussi à la diffusion des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de pétrole aux Etats-Unis, jugés cruciaux pour jauger l'état de l'offre et de la demande du premier consommateur mondial de brut.