Le conflit entre l'Irak et le Kurdistan pourrait faire monter le pétrole (analystes)
Les investisseurs craignent en effet que les exportations du Kurdistan irakien soient affectées par le conflit.
Selon les analystes de Goldman Sachs, la production kurde, en incluant les champs de la région de Kirkouk que se disputent les deux camps, a été d'environ 750.000 barils par jour en 2017, et les exportations qui passent par un oléoduc jusqu'en Turquie ont atteint 570.000 barils par jour cette année.
L'arrêt du pompage de ces deux champs lundi par des techniciens kurdes avait fait grimper les prix.
"Vu que le gouvernement irakien a repris le contrôle qu'il avait en 2014, la production devrait reprendre, et la perturbation de l'offre ne devrait pas durer", a toutefois estimé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Les deux champs étaient tombés sous le contrôle de la région autonome du Kurdistan en 2014 alors que l'Irak était déstabilisée par l'offensive du groupe jihadiste Etat islamique (EI).
"Selon nos calculs, les deux parties ont intérêt à maintenir le flux du pétrole, car avec des coûts de production bas, le revenu par baril est élevé", ont estimé les analystes de Goldman Sachs.
Pourtant, les prix continuaient de monter, prouvant la prudence des marchés.
(c) AFP