Les députés interdisent en commission l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste
Les députés ont adopté un amendement en ce sens du rapporteur et président de la Commission développement durable, Jean-Paul Chanteguet (PS), pour compléter le dispositif mis en place par la loi de juillet 2011 qui s'était limitée à interdire une technique, celle de la fracturation hydraulique.
"Il s'agit de définir précisément et sans ambiguïté ce qui est autorisé et ce qui est interdit en France", selon l'exposé de l'amendement de M. Chanteguet.
Cette mesure d'interdiction, réclamée par les associations environnementales, se justifie "par les risques que font peser, en raison des techniques utilisées, l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels sur la préservation de la santé et de l'environnement", a argumenté M. Chanteguet.
L'amendement n'interdit pas l'exploration ou l'exploitation du gaz contenu dans les veines de charbon, comme en Lorraine, "dans la mesure où son extraction ne nécessite pas l'emploi de la fracturation hydraulique", a précisé cet élu de l'Indre.
Il a été également adopté par une partie de la droite, même si elle a voté contre la proposition de loi dans son ensemble.
La proposition de loi vise à moderniser le code minier pour prendre en compte les principes constitutionnels de la Charte de l'environnement (prévention, information et participation du public, etc) et "répond aux inquiétudes légitimes" concernant notamment les impacts environnementaux de l'exploitation minière en Guyane ou de la gestion de l'après-mine, selon le groupe PS.
Le texte sera débattu dans l'hémicycle en première lecture à partir du 24 janvier, avant son examen au Sénat.
(c) AFP