Le pétrole poursuit son recul pénalisé par la baisse des prix du pétrole saoudien
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 69,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 56 cents à 66,25 dollars.
L'Arabie saoudite a réduit jeudi ses prix de ventes officiels de pétrole brut pour les exportations vers l'Asie et les États-Unis. Les prix du brut +Saudi Light+ destiné à l'Asie a été réduit de 1,90 dollars le baril, c'est un plus bas depuis plusieurs années, soulignait Olivier Jakob de Petromatrix.
Le prix du brut dit +Arab Medium+ pour exportation vers les États-Unis a été baissé de 40 cents, alors que les prix du pétrole destiné à l'Europe ont augmenté, continuait M. Jakob.
L'Arabie Saoudite est clairement engagée dans une guerre commerciale très offensive pour gagner des parts de marché en Asie et aux États-Unis. La baisse des prix de l'énergie décidée par le pays est un autre signal de son engagement ferme à ne plus être l'éternelle variable d'ajustement du marché pétrolier, commentait Christopher Dembik analyste chez Saxo Banque.Plusieurs analystes notent que l'Arabie saoudite s'est engagée dans une guerre des prix pour protéger ses parts de marché, et vise un prix du baril entre 60 et 70 dollars, même si le pays s'en défend.
Selon M. Dembik, un prix du baril approchant des 60 dollars pénalise aussi l'Arabie saoudite, mais les importantes réserves de change du pays, estimées à 738,6 milliards de dollars, lui permettront de résister pendant plusieurs trimestres.
Les prix du pétrole ont chuté brusquement après à la réunion des Pays exportateurs de pétrole (Opep) la semaine dernière, le cartel ayant décidé de ne pas changer ses objectifs de production (30 millions de barils par jour).
Les prix du pétrole avaient ainsi atteint début décembre leurs plus bas niveaux depuis 2009, à New York comme à Londres, quelques jours après la réunion, à 63,72 dollars pour le WTI et 67,53 dollars pour le Brent.