Le pétrole ouvre en baisse à New York malgré le rebond des embauches américaines
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet perdait 40 cents à 66,41 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le brut tente de ralentir son recul alors que les Etats-Unis ont connu leur plus gros mois d'embauches depuis début 2012 le mois dernier, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
L'économie du pays le plus gourmand en brut de la planète a créé 321.000 nouveaux emplois, un sommet depuis janvier 2012, dépassant largement les attentes des analystes.
Le taux de chômage s'est lui maintenu à son niveau le plus bas depuis juillet 2008, à 5,8%.
Mais ce vent porteur est contré par un nouvel accès de vigueur du dollar face aux autres devises, qui pénalise les achats de brut, a ajouté Matt Smith. En effet, plus le billet vert est fort, moins il incite les acheteurs munis d'autres monnaies à acheter des actifs libellés en dollars, comme les matières premières.
La mise en place de la plus grosse réduction des prix par l'Arabie saoudite depuis au moins 14 ans, de l'ordre de 2 dollars par baril de brut léger, vers ses clients asiatiques continuait à être digérée par le marché au lendemain de son annonce, ont relevé les experts de Commerzbank.
Cela montre, en effet, selon eux, que l'Arabie saoudite n'est toujours pas prête à renoncer à ses parts de marché et se prépare - au moins provisoirement - à accepter la baisse des prix, ont-ils ajouté, précisant que d'autres membres de l'Organisation de pays exportateurs de pétrole (Opep) risquaient de suivre le mouvement.
La compagnie nationale saoudienne de pétrole et de gaz, Saudi Aramco, avait déjà le mois dernier fortement secoué le marché de l'or noir après la baisse de ses prix pour les exportations de brut vers les Etats-Unis.
En pleine accélération de la déroute des cours, qui ont perdu près de 40% de leur valeur depuis la mi-juin face à une Opep impuissante, le chef de file de l'influent cartel doit de plus en plus rivaliser avec les Etats-Unis dont la production a explosé ces dernières années, dopée par l'exploitation du schiste.
L'offre américaine n'a jamais été aussi importante depuis 30 ans, dépassant depuis début novembre le seuil psychologique des 9 millions de barils par jour.
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