Gaz de schiste en Afrique du Sud: le gouvernement va lancer une étude d'impact
Cette étude devra d'ici deux ans faire la part, sur des bases scientifiques, des risques et des opportunités, et notamment s'intéresser aux possibles conséquences de la --très controversée-- technique de fracturation hydraulique, a indiqué la ministre des Sciences et Technologies Naledi Pandor.
Si en effet des gisements viables sont trouvés en Afrique du Sud, le gaz de schiste, une source d'énergie relativement sobre en carbone, présente un potentiel de transformation significatif pour l'économie, a déclaré la ministre.
L'équipe chargée de l'étude sera composée de scientifiques sud-africains, sous la direction de Bob Scholes, un spécialiste des systèmes écologiques, des changements climatiques et de l'hydrographie au centre de recherches sud-africain CSIR.
L'Afrique du Sud a levé en 2012 un moratoire décrété l'année précédente sur l'exploration du gaz de schiste dans le Karoo, provoquant l'inquiétude des écologistes qui dénoncent par avance les effets sur la qualité de l'eau et les paysages dans la région.
Mais cette levée du moratoire n'a encore eu que peu d'effets dans la pratique, les industriels disant qu'il faudrait creuser pour voir si les ressources du sous-sol sont exploitables, ce qui n'a pas encore été autorisé.
Le sous-sol du Karoo contiendrait, selon l'Agence d'information sur l'énergie américaine, plus de 11.000 milliards de mètres cubes de gaz de schiste --plus de 400 années de consommation, selon ses partisans--, une manne potentielle pour l'Afrique du Sud qui reste très majoritairement dépendante du charbon pour son électricité.
(c) AFP