Le pétrole baisse, plombé par la surabondance d'offre et l'Iran
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 55,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,51 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 64 cents à 49,45 dollars.
Le marché du pétrole est plus que bien achalandé, constataient les analystes de PVM. Le fait est que l'offre était surabondante au premier trimestre et que cela devrait plus ou moins être pareil au deuxième trimestre, soulignaient-ils.
D'après les analystes, les exportations irakiennes ont atteint un record le mois dernier, à 2,98 millions de barils par jour, la production russe a légèrement augmenté en mars, à 10,71 mbj contre 10,65 mbj le mois précédent.
Les marchés regardaient toujours du côté de Lausanne, où la réunion entre le groupe des grandes puissances dit P5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne), et l'Iran sur le programme nucléaire du pays s'apprête à se conclure.Une déclaration jointe de l'Union Européenne (UE) et de l'Iran est prévue vers 17H00 GMT, d'après une source américaine.
Un accord avec l'Iran pourrait avancer les perspectives d'une levée des sanctions sur le pétrole iranien, une grosse source de pétrole dans un marché déjà inondé d'or noir, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Si un accord était trouvé, une levée des sanctions économiques, y compris dans le secteur pétrolier, pourrait amener le pays à exporter autour d'un million de barils supplémentaires par jour.
Et pour Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, le résultat des négociations devrait être crucial pour déterminer le niveau des cours au second semestre.
La fin de l'année 2015 était censée être influencée par une réduction potentielle de l'offre américaine, mais si l'Iran revient sur le devant de la scène nous devrons repenser notre approche au niveau des prix pour cette période, expliquait-il.
Comme le pays deviendrait le troisième plus gros producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la possibilité d'une chute (des cours) de 10% est considérée comme une réelle possibilité, suggérait Alastair McCaig, analyste chez IG.
(c) AFP