Le pétrole rechute à l'ouverture à New York, le pessimisme reprend le dessus
Vers 13H20 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 1,26 dollar à 48,83 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
C'est un contrecoup de (la forte hausse) d'hier, qui n'était pas justifiée par les informations que nous avons reçues, a commenté Kyle Cooper, chez IAF Advisors.
Les analystes de Commerzbank ont expliqué que le bond de plus de 5% enregistré mercredi par le cours du WTI avait été déclenché par les chiffres du ministère de l'Energie, qui ont montré que la production américaine de brut avait reculé pour la première fois depuis huit semaines durant la semaine achevée le 27 mars, même si par ailleurs les réserves ont encore progressé et restent au plus haut depuis 1930.
M. Cooper a souligné que ce reflux de la production restait minime puisqu'il se limite à 36.000 barils par jour, sur un total de 9,386 millions de barils par jour, et ne devait pas faire oublier la surabondance actuelle.
Si cela se poursuit pendant deux ou trois semaines cela pourrait être un facteur, mais pour l'instant je crois que c'est juste une aberration ponctuelle a-t-il ajouté, se rappelant que la semaine dernière on a vu la production ralentir pendant une ou deux semaines avant qu'elle remonte encore.L'entreprise de services pétroliers Baker Hughes devait publier jeudi vers 17h00 GMT son décompte hebdomadaire des puits de pétrole aux Etats-Unis, qui sont à peu près deux fois moins nombreux qu'en octobre dernier.
La quantité de puits de pétrole en fonctionnement va finir par affecer la production, mais il y a encore trop de projets en cours, avec des entreprises qui les mènent à bien, pour que la production recule déjà, a estimé M. Cooper, estimant qu'il faudrait 'attendre encore à peu près un mois avant que ce recul se concrétise véritablement.
Le marché ne peut pas oublier qu'en l'état actuel il y a toujours une surabondance considérable de l'offre, comme l'ont déclaré les analystes de Commerzbank.
De plus il garde un oeil sur les négociations sur le nucléaire iranien à Lausanne, où les négociateurs semblent décidés à arriver à un accord qui devrait conduire en fin de compte à une levée des sanctions frappant Téhéran, et donc à un afflux supplémentaire de pétrole.
(c) AFP