Le pétrole hésite alors que les négociations avec l'Iran continuent
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 56,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 12 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 25 cents à 49,84 dollars.
Le marathon diplomatique entre les grandes puissances occidentales et l'Iran se poursuivait jeudi matin à Lausanne après huit jours de négociations, et une nouvelle nuit blanche, pour parvenir à un compromis sur le nucléaire iranien.
Les occidentaux veulent s'assurer que l'Iran ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique, en contrôlant étroitement le programme nucléaire du pays. En échange de sa coopération, Téhéran obtiendrait une levée des sanctions internationales qui étranglent l'économie iranienne depuis des années.
Personne ne sait ce qu'il va ressortir de ces négociations mais les États-Unis investissent beaucoup d'énergie pour faire en sorte qu'elles aboutissent, notait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.Si un accord était trouvé, une levée des sanctions économiques, y compris dans le secteur pétrolier, pourrait amener le pays à exporter autour d'un million de barils supplémentaires par jour.
Et pour M. Jakob, le résultat des négociations va être crucial pour déterminer le niveau des cours au second semestre. La fin de l'année 2015 était censée être influencée par une réduction potentielle de l'offre américaine, mais si l'Iran revient sur le devant de la scène nous devrons repenser notre approche au niveau des prix pour cette période, expliquait-il.
Quelques espoirs avaient émergé du côté de la production américaine mercredi, après la publication des statistiques du Département américain de l'Énergie (DOE) mercredi.
La production américaine s'est établie à 9,386 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière, baissant ainsi de 36.000 barils par jours.
Si cette réduction est minime, cela pourrait être le premier signe de l'effet de la chute des cours du pétrole sur la production, soulignaient les analystes de PVM.
(c) AFP