Pétrole: le brut rebondit à New York, aidé par la Chine et les stocks
Vers 13H15 GMT (15H15 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août gagnait 57 cents, à 100,53 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A New York, comme à Londres, les cours du pétrole avaient nettement perdu du terrain mardi, finissant respectivement à leur plus bas niveau depuis mai et depuis avril.
Le rebond des cours "est aidé par les attentes d'une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis", avant les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) qui seront publiés dans la matinée, a expliqué Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.
Il intervenait après trois semaines de baisse quasiment ininterrompue, principalement dues à l'apaisement des inquiétudes sur l'offre pétrolière en Irak et en Libye.
Une baisse des stocks de brut est habituellement bien reçue par le marché, les investisseurs y voyant un signe de vigueur de la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial de brut
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut auraient reculé de 2,6 millions de barils la semaine dernière tandis que les stocks d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement progressé de 700'000 barils et 2 millions de barils.
La fédération professionnelle American Petroleum Institutes (API), qui publie ses propres statistiques à la veille des chiffres du DoE, a pour sa part fait état d'une chute supérieure des stocks de brut, de 4,8 millions de barils, d'une baisse de quelque 1,6 million de barils des stocks d'essence mais d'une hausse de 1,3 million des réserves de produits distillés.
"Ces chiffres ont accentué le rebond des prix", a noté Phil Flynn, de Price Futures Group.
Les réserves d'essence étaient particulièrement surveillées, indiquant la vigueur de la demande de carburant en pleine saison des grands déplacements automobiles aux États-Unis.
En outre, l'annonce d'une légère accélération de la croissance économique chinoise au deuxième trimestre, à 7,5% contre 7,4% attendus, soit comme au trimestre précédent, a renforcé la bonne humeur du marché de l'énergie.
"Ces chiffres permettent d'être optimiste" sur l'activité économique chinoise, qui pourrait mettre un terme à son ralentissement "et pourquoi pas rebondir jusqu'à 8% l'année prochaine, permettant d'envisager un regain de la demande en brut" du deuxième consommateur mondial d'or noir, a estimé M. Larry.
Le regain de vigueur était aussi technique, selon les experts de Commerzbank. "Le marché a trop rapidement retiré la prime de risque liée aux combats en Irak et aux incertitudes sur l'offre pétrolière libyenne", ont-ils précisé, jugeant que "ces risques sont loin d'avoir disparu".