Le pétrole rebondit grâce à de bons indicateurs chinois
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 106,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 70 cents, à 100,66 dollars.
Sur le front macroéconomique, des données chinoises robustes ont soutenu le marché pétrolier, augmentant les espoirs d'un rebond de la demande pétrolière asiatique, expliquait Myrto Sokou, analyste chez le courtier Sucden.
La Chine, deuxième consommateur mondial de brut, a vu sa croissance économique accélérer légèrement au deuxième trimestre à 7,5% sur un an, selon des chiffres officiels publiés mercredi.
Témoin de cette éclaircie, la production industrielle a marqué en juin une accélération sensible, grimpant de 9,2% sur un an --davantage qu'attendu par les analystes.Ce rebond des cours du brut mercredi intervenait après trois semaines de baisse quasiment ininterrompue, principalement dues à l'apaisement des inquiétudes sur l'offre pétrolière en Irak et en Libye.
En effet, après un léger répit lundi, le pétrole était reparti en forte baisse mardi, le Brent touchant en séance un plus bas en trois mois et demi (104,39 dollars) et le WTI clôturant sous la barre des 100 dollars pour la première fois depuis début mai.
Le marché a trop rapidement retiré la prime de risque liée aux combats en Irak et aux incertitudes sur l'offre pétrolière libyenne, estimaient les économistes de Commerzbank, jugeant que ces risques sont loin d'avoir disparu.
Il est vrai que la Libye produit actuellement 600.000 barils de pétrole brut par jour, son plus gros volume de production depuis près d'un an. Néanmoins, la violence dans le pays s'est encore aggravée ce weekend, ce qui écarte un retour rapide à une production normale de plus de 1 million de barils par jour, ajoutaient-ils.
La Libye a souffert d'importantes perturbations de son secteur pétrolier depuis un an en raison de divers mouvements de protestation, notamment de la part des rebelles autonomistes de l'est.
Début juillet, les autorités et les rebelles ont conjointement annoncé la fin de la crise pétrolière, ce qui a permis la réouverture des principaux terminaux pétroliers de l'est du pays ainsi que le redémarrage des champs pétroliers alimentant ces ports.
Mais la situation s'est dégradée ces derniers jours, en particulier autour de l'aéroport de Tripoli, poussant les autorités à envisager de demander l'aide d'une force internationale.
Enfin, les investisseurs attendaient mercredi le rapport sur les stocks pétroliers américains, qui doit être publié vers 14H30 GMT par le département américain à l'Énergie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut auraient reculé de 2,6 millions de barils la semaine dernière tandis que les stocks d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement progressé de 700.000 barils et 2 millions de barils.
Une baisse des stocks de brut est habituellement bien reçue par le marché, les investisseurs y voyant un signe de vigueur de la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial de brut.
Par contre, une hausse des réserves d'essence peut être négativement interprétée car vue comme un signe de faible demande de carburant en pleine saison des grands déplacements automobiles aux États-Unis.