Le brut recule, sur un marché prudent malgré un bon indicateur en Chine
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'échangeait à 122,38 dollars, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 58 cents à 102,44 dollars.
"Les prix du pétrole ont grimpé un petit peu vendredi, après le feu vert de Barack Obama à de nouvelles sanctions contre l'Iran (...) mais le sursaut du marché n'a pas tenu", dans un marché qui manque de direction après avoir évolué la majeure partie de la semaine dernière en baisse, soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Depuis plusieurs séances, les cours du brut ont pâti "d'une pression constante, alimentée par les discussions répétées sur un possible recours (des pays consommateurs) aux stocks stratégiques, mais aussi par le discours de l'Arabie saoudite affirmant qu'il n'y a pas de manque de pétrole pour l'instant sur le marché mondiale", soulignait David Hufton, analyste du courtier PVM.
Les cours du baril avaient ainsi dégringolé de 2,63 dollars jeudi à New York sous l'effet des commentaires de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui n'a pas exclu de recourir aux réserves stratégiques de brut de ses Etats-membres pour renforcer l'approvisionnement des marchés.
"En ce début de semaine, alors que le marché est sans grand volume d'échanges, on pourrait voir les prix se consolider quelque peu... mais à condition que la tendance baissière de la semaine dernière cesse d'écraser le marché", observait Andrey Kryuchenkov.
De fait, les cours du baril ont connu une petite incursion en territoire positif en début d'échanges asiatiques, à la faveur d'"un indicateur économique encourageant et de la bonne tenue générale des marchés boursiers asiatiques", notaient les analystes de Commerzbank.
Les chiffres officiels publiés dimanche ont montré que l'expansion de l'activité manufacturière en Chine s'était poursuivie en mars, pour le quatrième mois consécutif, un signal de bon augure pour la santé économique du deuxième pays consommateur de brut dans le monde.
Les prix ont cependant rapidement perdu du terrain dans un marché prudent.
"Les cours restent très en deçà de leurs plus hauts de début mars (à plus de 128 dollars le baril à Londres, ndlr)" et les investisseurs spéculatifs, dont l'optimisme s'érode, commencent à se désengager du marché, observait Commerzbank.
rp
(AWP / 02.04.2012 13h20)