Les cours grimpent, confortés par l'Iran et de bons indicateurs en Chine
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, s'échangeait à 112,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,12 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février gagnait 2,06 dollars à 100,76 dollars.
Les cours du baril restaient dopés par les tensions entre les pays occidentaux et l'Iran, qui a enjoint mardi l'Arabie saoudite à "réfléchir davantage" sur sa promesse de compenser toute baisse des importations de brut iranien résultant d'un embargo occidental.
"La dynamique haussière du marché pétrolier est entretenue par ce discours de l'Iran. C'est une claire menace envers l'Arabie saoudite", premier pays exportateur de brut au monde et le seul pays à avoir des capacités de production excédentaires significatives, observait David Hufton, analyste du courtier PVM.
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a assuré dans un entretien diffusé lundi que son pays pouvait rapidement compenser une baisse des importations iraniennes de brut en cas d'embargo, mais il a également souhaité que les cours du baril "se stabilisent autour de 100 dollars".
"S'il voulait dire que les prix ne doivent pas monter trop au-dessus, cela implique un accroissement prochain de la production (saoudienne). Mais s'il voulait dire que les prix ne doivent pas tomber en-dessous, alors ce nouveau seuil est très supérieur au niveau de 75 dollars le baril", jugé jusqu'alors satisfaisant par l'Arabie saoudite, commentaient les analystes de Commerzbank.
Ainsi le pays ne devrait non plus ouvrir ses vannes en cas d'embargo.
Selon Commerzbank, les propos de M. al-Nouaïmi confortent l'idée que "les prix du pétrole ne vont probablement pas retomber beaucoup en-dessous de 100 dollars le baril pendant un certain temps".
Le marché du pétrole profitait par ailleurs de bonnes statistiques économiques publiées mardi en Chine, deuxième consommateur mondial de brut.
La Chine a enregistré au quatrième trimestre 2011 un taux de croissance de 8,9% de son Produit intérieur brut (PIB), bien supérieur aux prévisions des analystes.
"Cela apaise quelque peu les craintes que la crise de la dette dans la zone euro puisse affaiblir de façon significative la demande énergétique des économies émergentes", soulignaient les experts de Commerzbank.
Enfin, les cours du baril profitaient mardi du rebond de l'euro face au dollar, l'affaiblissement du billet vert rendant plus attractif les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les investisseurs continuaient cependant de surveiller la zone euro, après l'abaissement lundi par l'agence Standard and Poor's de la note du Fonds de soutien de l'Union monétaire (FESF).
"Les optimistes diront que la nouvelle était largement anticipée (après les abaissements des notes de 9 pays de la zone euro vendredi par S&P, ndlr), mais on peut aussi considérer que c'est encore une raison supplémentaire de s'inquiéter" pour la zone euro, estimait M. Hufton.
jq
(AWP / 17.01.2012 13h12)