Prix du brut: les Emirats prônent l'augmentation de la production
"Je regrette beaucoup la décision de l'Opep de ne pas augmenter la production", a déclaré cheikh Abdallah lors d'une conférence de presse commune avec son homologue suédois Carl Bildt à Stockholm.
"Je pense que ce qui est important, c'est la décision prise par plusieurs pays d'augmenter leurs livraisons sur le marché", a-t-il ajouté.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, a souligné mardi son "souci d'assurer l'équilibre et la stabilité du marché mondial".
"Les prix sont bien trop élevés et insoutenables. Nous devons faire tout ce qui est possible pour calmer le marché", a encore affirmé cheikh Abdallah.
Le 8 juin, l'Opep --qui comprend 12 pays et pompe 40% de l'offre mondiale-- a reconduit pour la huitième fois ses quotas de production fixés à 24,84 millions de barils par jour depuis début 2009. A l'issue de cette réunion qualifiée de désastreuse, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, avait rappelé l'engagement des pays du Golfe à approvisionner le marché.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui représente les intérêts des pays industrialisés et qui s'était dite "déçue" par cette décision de l'Opep, a annoncé le 23 juin que ses membres allaient être contraints par la crise en Libye à puiser dans leurs réserves stratégiques.
Même si les prix du pétrole ont baissé dans la foulée de cette décision de l'AIE, cheikh Abdallah a dit mercredi "ne pas être certain de l'efficacité" de cette mesure.
Les cours ont d'ailleurs rebondi cette semaine et continuaient de monter mercredi en cours d'échanges européens.
Le ministre émirati était en visite à Stockholm où il a évoqué avec M. Bildt les relations bilatérales ainsi que la situation en Libye, au Proche-Orient, en Egypte et en Tunisie, qu'il a dit "suivre de près".