Les cours montent; marché optimiste avant un vote crucial en Grèce
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 109,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, progressant de 1,01 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 87 cents à 93,76 dollars.
Les cours du baril accentuaient leur rebond amorcé depuis le début de la semaine, "alors que les investisseurs attendent le résultat du vote sur le programme d'austérité en Grèce, qui devrait permettre au pays d'échapper au défaut de paiement" s'il est adopté, soulignait Andrew Matharu, de Westhouse Securities.
Les députés grecs devraient voter mercredi le projet de budget pluri-annuel marqué par de nombreuses mesures de rigueur, dont la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) ont fait une condition sine qua non pour la poursuite de leur soutien financier au pays, au bord de la faillite.
"La Grèce va continuer de focaliser l'attention aujourd'hui et demain", avec un second scrutin prévu jeudi, portant sur la loi d'exécution du programme budgétaire, ajoutait Olivier Jakob, de la société suisse Petromatrix.
"Si le plan est formellement accepté au parlement, cela ne va pas générer un accroissement significatif de la demande sur le marché du pétrole" mais "cela réduira le risque systémique" d'une contagion de la crise aux autres pays fragiles de la zone euro, commentait-il.
Par ailleurs, les opérateurs étaient rassérénés par les estimations de la fédération professionnelle américaine API, qui a fait état mardi soir d'une baisse de 2,7 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, "une chute plus prononcée qu'attendu" selon M. Matharu.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les chiffres hebdomadaires officiels publiés mercredi par le Département américain de l'Energie (DOE) devraient montrer un recul de 1,6 million de barils des réserves américaines de brut, une baisse de 2 millions de barils des stocks d'essence.
En revanche, le DoE devrait annoncer une hausse de 1 million de baril des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
"Si les raffineurs veulent recourir au volume de pétrole issu des réserves stratégiques" des Etats-membres de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), ils doivent "réduire leurs stocks pour accueillir ce brut" mis en vente par l'AIE et donc accroître leurs cadences de production, observait M. Jakob.
L'AIE, qui représente les intérêts des pays industrialisés, avait annoncé la semaine dernière qu'elle mettrait sur le marché 60 millions de barils en un mois, issus des stocks stratégiques de ses membres - une décision qui avait fait plonger le cours du Brent de quelque dix dollars sur les séances de jeudi et vendredi.