Londres assure que la crise des carburants est passée
Conséquence du Brexit et de la pandémie de COVID-19, le manque de chauffeurs routiers en Grande-Bretagne a sévèrement perturbé les chaînes d'approvisionnement du pays, de l'alimentaire au carburant, alors que plusieurs ministres s'emploient depuis plusieurs jours à rassurer sur ce dossier.
La pénurie de carburant a cependant poussé mercredi le gouvernement à faire appel à l'armée pour acheminer de l'essence par camions-citernes.
La fédération des distributeurs de pétrole PRA, qui représente les détaillants de carburant indépendants comptant pour deux tiers de l'ensemble des stations-service du Royaume-Uni, a indiqué mercredi que 27% de ses membres avaient signalé que les pompes étaient à sec. Ils ont toutefois ajouté s'attendre à une amélioration dans les prochaines 24 heures.
Des journalistes de Reuters ont constaté que plusieurs stations-service à Londres et dans ses environs étaient toujours fermées. Parmi celles ouvertes, les pompes étaient souvent hors service.
Le chaos dans les stations-service britanniques a suscité des critiques à peine voilées en Europe, les responsables politiques imputant cette situation à la décision du Royaume-Uni de sortir de l'Union européenne.
Le gouvernement britannique estime cependant que le Brexit n'a joué aucun rôle dans la crise actuelle, même si des dizaines de milliers de routiers ont dû quitter le pays. Pour Londres, c'est la pandémie de COVID-19 qui est à l'origine du problème.
"L'idée que c'est lié au Brexit est une tentative pour nous ramener dans ce qui est vraiment, je le crains, une discussion assez négative sur les opportunités manquées", a déclaré Simon Clarke.
"Si l'on regarde la situation en Allemagne, si l'on regarde la situation en Pologne, si l'on regarde la situation en France, ces pays partagent également ces problèmes", a-t-il ajouté.
(c) reuters