Tillerson: Pékin doit utiliser le pétrole comme levier sur Pyongyang
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi à l'unanimité de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord après le dernier essai nucléaire nord-coréen.
Mais le projet d'embargo pétrolier total initialement présenté par les Etats-Unis a été revu nettement à la baisse pour obtenir l'aval de la Pékin, qui fournit à Pyongyang l'essentiel de son pétrole et dispose d'un droit de veto.
Mais "j'espère que la Chine" pourra "décider d'elle-même (...) d'avoir recours au levier très puissant de la fourniture de pétrole pour convaincre la Corée du Nord de revoir" son "approche vers le dialogue et des négociations à l'avenir", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
Boris Johnson a également dit vouloir "maximiser la pression sur la Corée du Nord pour parvenir à une solution diplomatique" et, avec le concours de la Chine, à "une dénucléarisation totale et irréversible" de la péninsule coréenne.
La Corée du Nord a été au coeur des réunions de Rex Tillerson dans la capitale britannique.
Il a également évoqué avec la Première ministre britannique l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, dont Theresa May "a souligné l'importance pour éviter que l'Iran se dote d'armes nucléaires", selon un porte-parole britannique.
Le président américain Donald Trump doit décider mi-octobre s'il "certifie" devant le Congrès américain que Téhéran respecte l'accord, ou s'il remet en cause ce texte cher aux Européens. La décision n'est pas prise, a assuré Rex Tillerson, tout en réaffirmant que l'Iran ne respecte pas l'esprit de l'accord car il continue aux yeux des Etats-Unis de déstabiliser la région.
Les ministres américain et britannique, ainsi qu'un responsable français, sont par ailleurs convenus de poursuivre leur coopération dans l'aide à apporter aux Caraïbes après le passage de l'ouragan Irma aux Caraïbes.
"La Libye est en première ligne de notre lutte commune" contre le terrorisme, a souligné Boris Johnson. Il a souhaité des élections le plus vite possible, en 2018 si possible, tout en reconnaissant qu'il ne fallait pas les organiser "trop rapidement".
Le chef du fragile gouvernement d'union nationale reconnu par la communauté internationale, Fayez al-Sarraj, et l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, ont accepté cet été une feuille de route sur un cessez-le-feu et l'organisation d'élections rapides.
(c) AFP