Le Népal va recevoir du carburant de Chine pour l'aider face à la pénurie
Des files de camions sont bloqués depuis près d'un mois à un point de passage clé entre l'Inde et le Népal, ce qui empêche l'acheminement des biens de première nécessité et des matériaux indispensables à la reconstruction du pays, six mois après le tremblement de terre qui a tué près de 8.900 personnes le 25 avril.
Depuis des décennies, l'Inde a le monopole des approvisionnements en carburant du Népal mais les tensions nées de ce blocus ont poussé le petit pays himalayen à se tourner vers Pékin.
Le carburant va être transporté par une route qui vient d'être réparée, après avoir été endommagée lors du tremblement de terre.
Le Népal a accusé l'Inde d'être derrière le blocus, par des centaines de manifestants, d'un pont traversant la ville de Birgunj, à 90 kilomètres au sud de Katmandou, par où transite 60% de l'approvisionnement du pays en carburants.
Les manifestants de la minorité ethnique des Madhesis, originaire des plaines du sud et proches culturellement de l'Inde, protestent contre la division du pays en provinces fédérales qui va, selon eux, les marginaliser.
Aux autres passages frontaliers, le trafic est ralenti, une situation que le Népal impute aussi à l'Inde, préoccupée par la nouvelle Constitution.
New Delhi, craignant les répercussions d'une situation instable à sa frontière, a démenti et appelé au dialogue afin de mettre un terme à ce blocage qui dure depuis le 24 septembre.
La nouvelle Constitution népalaise devait mettre fin aux inégalités mais elle a déclenché une violente contestation de minorités ethniques qui ont estimé que la nouvelle structure fédérale prévue par la loi fondamentale allait les marginaliser au sein du Parlement.
Plus de 40 personnes ont été tuées dans des heurts entre police et manifestants issus de ces minorités.
(c) AFP