Le pétrole finit en baisse dans un marché inquiet du dollar et de la Chine
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre a perdu 78 cents à 44,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), annulant totalement la petite hausse de la veille et signant une deuxième semaine de suite de repli.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a cédé 9 cents à 47,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Cela fait huit semaines de suite que le nombre de puits décline, cela montre que le marché se contracte, mais pas autant qu'on le pensait, et comme la production est restée stable (aux Etats-Unis) la semaine du 16 octobre, les investisseurs ont trouvé que cela constituait une pression à la baisse" des cours, a expliqué Phil Flynn, chez Price Futures Group.
Par ailleurs, le pétrole a réagi comme d'autres matières premières, "grimpant dans un premier temps du fait de la perspective d'une amélioration de la demande chinoise après la baisse du taux directeur de la banque centrale chinoise (PBOC)", expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le marché du pétrole est très sensible à la conjoncture de la deuxième économie mondiale, craignant qu'un ralentissement pèse sur la demande alors que le marché souffre d'une surabondance de l'offre qu'il peine à résorber.
Par ailleurs, la baisse de taux chinoise, tout comme l'indication jeudi que la Banque centrale européenne pourrait également relâcher sa politique monétaire en décembre, contribuent à faire monter le dollar.
Or, comme les échanges en pétrole sont libellés en dollars, tout renforcement du billet vert tend à pénaliser les acheteurs munis d'autres devises.
"Il y a une chance que la tempête traverse le pays durant le weekend et atteigne le Golfe du Mexique en début de semaine, endommageant potentiellement les infrastructures pétrolières", a noté Matt Smith, chez ClipperData.
(c) AFP