Le pétrole continue de monter sous l'effet de la crise irakienne
Au plus haut depuis le 18 septembre 2013 (en clôture), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet prenait 73 cents, à 107,26 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance s'adjugeait 57 cents, à 113,59 dollars.
Toute perturbation de l'offre du deuxième plus gros producteur de l'Opep risque d'obérer le rebond (de l'économie) mondiale amorcé cette année, prévient Desmond Chua de CMC Markets.
Mêmes craintes pour les analystes de Phillip Futures qui n'excluent pas que l'économie de la planète retourne en récession en cas de flambée des prix de l'énergie.
Des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, jihadistes sunnites) ont lancé une offensive fulgurante en début de semaine, s'emparant de larges territoires du nord de l'Irak et de la deuxième ville du pays Mossoul, mardi. Faisant face à très peu de résistance sur le terrain, ils étaient jeudi à moins de 100 km de Bagdad.
Le président américain Barack Obama a affirmé que son équipe de sécurité nationale étudiait toutes les options. Les Etats-Unis, qui ont retiré fin 2011 leurs troupes d'Irak après huit ans d'engagement, pourraient ainsi envisager des frappes de drones.A l'issue d'une réunion à huis clos, les 15 membres du Conseil de sécurité ont condamné jeudi tous les actes de terrorisme commis en Irak.
L'Irak produit actuellement 3,33 millions de barils par jour, selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont il est le deuxième pays producteur derrière l'Arabie saoudite et devant l'Iran et le Koweït.
Jeudi, le baril de light sweet crude avait s'était hissé à 106,53 dollars, grimpant de 2,13 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le Brent, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, avait terminé à 113,02 dollars, s'envolant de 3,07 dollars, à son plus haut niveau depuis le 10 septembre.