Le pétrole chute en perspective d'une hausse de la production libyenne
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 108,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,14 dollars par rapport à la clôture de mardi --après être tombé à 108,52 dollars, un plus bas depuis deux semaines.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,98 dollar à 96,44 dollars, après avoir atteint 96,30 dollars, un minimum depuis deux semaines.Les cours du brut sont fortement en baisse des deux côtés de l'Atlantique dans des volumes d'échanges plus faibles qu'habituellement, commentait Addison Armstrong, de Tradition Energy.
Pour l'analyste, cette chute des cours était attribuable à l'annonce que des protestataires qui bloquaient la production du champ pétrolier d'al-Charara (sud de la Libye) d'une capacité de 300.000 barils par jour (b/j) ont levé leur blocage.
En effet, la production du champ pétrolier d'al-Charara, suspendue depuis le 28 octobre à cause d'un sit-in de la population locale, va reprendre sous trois jours, a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).Des habitants de la ville de Oubari observent depuis octobre un sit-in sur ce champ pour protester contre leur marginalisation et réclamer une plus juste répartition des revenus pétroliers.
Dimanche, l'exploitation de deux champs pétroliers, Msala et Sarir, dans le sud de la Libye, à l'arrêt depuis plusieurs mois en raison de la fermeture du terminal pétrolier d'al-Harriga (est), a également repris.
La production libyenne de brut pourrait donc remonter dans les semaines à venir alors même que l'offre de brut sur le marché mondial est déjà abondante.
Les divers mouvements de protestations ont fait chuter la production libyenne à 250.000 b/j, contre une capacité de 1,5 million de barils par jour (mbj).