Gains accentués, regain d'inquiétude sur la Libye
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'échangeait à 116,83 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,70 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,66 dollar à 105,96 dollars. Le cours du WTI est monté jusqu'à 106,77 dollars, se rapprochant d'un sommet depuis septembre 2008 atteint le 7 mars (116,95 dollars).
Selon des témoignages recueillis par l'AFP à une trentaine de kilomètres de Brega, les affrontements font rage dans la ville située à 800 km à l'est de Tripoli. Les rebelles ont dressé un point de contrôle à l'est de la ville, sur la route d'Ajdabiya, et il n'était pas possible de savoir qui tenait le terminal pétrolier.
L'incertitude se poursuivait ainsi, alors que les forces du dirigeant Mouammar Kadhafi ont repris la veille le site pétrolier de Ras Lanouf, à l'ouest de Brega.
"Etant donné que les insurgés ont reperdu du terrain, une fin prochaine des combats en Libye est hors de vue, et la reprise des exportations de pétrole s'éloigne de plus en plus", commentaient les analystes de Commerzbank.
Mais sur le plan politique, le colonel Kadhafi a subi un grave revers: son ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, une des principales figures du régime, a démissionné à son arrivée mercredi soir à Londres, après un bref séjour en Tunisie, ont annoncé les autorités britanniques.
La Libye est secouée depuis mi-février par un mouvement de contestation, visant à obtenir le départ du colonel Kadhafi du pouvoir, qui s'est transformé ces dernières semaines en guerre civile. Les activités pétrolières du pays, dont la production est essentiellement exportée vers l'Europe, sont presque à l'arrêt depuis plusieurs semaines.
"Cependant, les volumes (d'échanges sur le marché du brut) restent très faibles, les investisseurs restant peu disposé à effecteur des opérations alors que demeurent autant d'incertitudes économiques et géopolitiques", observait Andrey Kruychenkov, analyste chez VTB Capital.
Par ailleurs, un accès de faiblesse du billet vert était de nature à soutenir les cours, rendant plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme le brut, pour les investisseurs munis d'autres devises.
ds
(AWP/31 mars 2011 18h15)