Nette hausse du pétrole face aux combats en Libye
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 106,39 dollars, en hausse de 2,12 dollars par rapport à la veille.
La hausse des prix "est clairement le résultat de ce qui se passe en Libye: les rebelles ne parviennent pas à conserver du territoire sans le soutien des forces extérieures", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
"La crainte, c'est que la production pétrolière reste interrompue pendant longtemps et que les troubles actuels ne débouchent sur une impasse, ou une nouvelle escalade militaire", a-t-il poursuivi.
Les forces du colonel Mouammar Kadhafi sont parvenues à faire reculer dans l'est du pays les rebelles, désorganisés. Le marché pétrolier surveillait notamment des affrontements qui avaient lieu autour du terminal pétrolier de Brega (800 km à l'est de Tripoli).
"La fin des combats en Libye n'est pas en vue et la reprise des exportations de pétrole s'éloigne de plus en plus", ont commenté les analystes de Commerzbank.
Les exportations d'or noir du pays, qui s'élevaient avant le début des troubles à 1,3 million de barils par jour, sont quasiment à l'arrêt.
Les rebelles avaient annoncé dimanche qu'ils pourraient exporter du brut pompé dans les champs situés dans les régions qu'ils contrôlent dans la semaine, mais les analystes restaient sceptiques vu le rapport de force actuel.
"Il y a un certain nombre d'obstacles à surmonter. Qui possède le pétrole? Quelle compagnie pétrolière veut acheter ce pétrole? A qui envoyer l'argent? Quels cargos pétroliers vont vouloir accoster les ports malgré la violence?", s'est interrogé Andy Lipow.
rp
(AWP/31 mars 2011 15h40)