Le pétrole baisse légèrement, atténuation des craintes autour de l'Egypte
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 107,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 16 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 16 cents, à 102,98 dollars.
Les risques d'approvisionnement ont été quelque peu réduit après le redémarrage de la production de pétrole dans un champ pétrolier en Libye, expliquaient les analystes de Commerzbank, précisant que la production de 350.000 barils par jour avait été interrompue en raison d'un conflit salarial.
De plus, deux terminaux pétroliers dans l'est du pays fermés depuis plusieurs jours auraient eux-aussi repris leurs opérations, ajoutait-on chez Commerzbank.
En temps normal, la Libye produit près de 1,6 million de barils par jour (mb/j), soit environ 2% de la production mondiale.
La baisse des cours était toutefois freinée par le fait que plusieurs champs et un autre terminal pétroliers sont toujours fermés en Libye ainsi que par la poursuite des troubles en Egypte, rappelaient les experts de la banque allemande.
Depuis la destitution du président Mohamed Morsi par l'armée la semaine dernière, les violences entre camps rivaux ont fait plus d'une centaines de morts en Egypte.
Les Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, s'opposent à la transition prévue par la présidence intérimaire, qui a annoncé lundi soir l'organisation d'élections législatives d'ici début 2014.
L'Égypte n'exporte pas de pétrole mais dispose, en plus du canal de Suez, d'un important réseau d'oléoducs et se situe ainsi au coeur de l'acheminement du brut d'Afrique du Nord et de la région du Golfe.
A ce stade, nous ne voyons pas le conflit causer des interruptions au transport du brut par le canal de Suez ou l'oléoduc Sumed, puisque aucun délai de transport ni aucune perturbation n'ont été rapportés, indiquait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
Enfin, les investisseurs restaient prudents à la veille de la communication du niveau officiel des stocks de brut aux États-Unis et du rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).