Les prix du pétrole marquent une pause à New York après leur flambée
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août perdait 38 cents, à 102,76 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Victimes d'un premier accès de faiblesse lundi, les cours de l'or noir coté à New York poursuivaient leur mouvement de pause, après s'être appréciés de près de 7% au cours de la semaine dernière.
Le marché a été pris d'un coup de vertige après une telle envolée du WTI en particulier et cherche à consolider ses gains et procéder à quelques prises de bénéfices, a expliqué Matt Smith, de Schneider Electric.
L'escalade des violences en Egypte retenait toujours l'attention des opérateurs mais les craintes d'un risque immédiat pour l'approvisionnement en brut dans la région perdent un peu de leur intensité, a noté quant à lui Phil Flynn, de Price Futures Group.
Une guerre civile ou des attaques terroristes pourraient mettre en péril l'acheminement de brut à travers le Canal de Suez mais la probabilité que cela se produise est perçue comme moindre ce matin, a-t-il estimé.
La situation restait toutefois très tendue sur place après la mort de plus de 50 personnes au Caire lundi au cours d'une manifestation de soutien au président renversé Mohamed Morsi, en dépit de la promesse dans la nuit de lundi à mardi de la tenue d'élections législatives avant fin 2013 par les nouvelles autorités égyptiennes.
Si l'Égypte n'exporte pas de pétrole, le pays dispose, en plus du canal de Suez, d'un important réseau d'oléoducs et se situe au coeur de l'acheminement du brut d'Afrique du Nord et de la région du Golfe.
Les risques d'approvisionnement en Libye s'affaiblissaient eux aussi après le redémarrage de la production de pétrole dans un champ de quelque 350.000 barils par jour un temps interrompue en raison d'un conflit salarial, ont souligné les experts de Commerzbank.
En temps normal, la Libye produit près de 1,6 million de barils par jour (mbj), soit environ 2% de la production mondiale.
Les perspectives de recul des cours du brut étaient cependant limitées par l'anticipation d'une nouvelle baisse des réserves de brut aux Etats-Unis à la veille de la sortie d'un rapport hebdomadaire des autorités américaines, a relevé M. Smith.
Surprenant le marché, le département américain de l'Energie avait fait part la semaine dernière d'un plongeon de plus de 10 millions de barils de ces stocks.